La souffrance
La souffrance dans l'épreuve, Qui n'a jamais connu la souffrance, crise de couple, maladie, décès, perte d'emploi… Toutes ces épreuves nous rendent vulnérables. Elles nous permettent aussi d'appuyer sur pause, le temps de se retrouver. Dans ma pratique, la souffrance est bien sur une des premières causes de consultations, toutes les personnes qui s’engagent dans la voie de la guérison, réussissent à dépasser ces souffrances plus ou moins difficilement car c'est la voie de la volonté, où ce que l'on appelle la résilience.Il y a la souffrance de notre enfance et la souffrance de la peur de l'avenir. Des mauvaises nouvelles il y en a tous les jours il y en a encore et cela alimente notre sentiment d'insécurité et de précarité. Nous ne pouvons plus nier que nous sommes dans une société misant sur la consommation plus que sur le lien social, et forcément nos plus grandes peurs sont de devenir pauvres ou d'être dépossédés. Combien de personnes ont peur de divorcer ou divorce et c'est l'isolement qui menace, la perte de travail, la peur de se retrouver dans la rue, la peur de ne pas finir les fins de mois, la peur de la maladie, la peur de l'exclusion... Une des grandes peurs aussi et de devenir soi-même de pouvoir s'affirmer, accepter sa personnalité plus on prend de la maturité et plus notre personnalité s'affirme. Cependant toutes les souffrances qui ont été vécu dans la jeunesse dans notre éducation peuvent parfois prendre le dessus et nous bloquer, devenir la personne que nous voulons être. Combien de femmes comprennent un moment de leur vie, lors d’une transition telle qu'une naissance, un mariage ou un décès qu'elles ne peuvent plus rester dans ce chaos de l'esprit et lorsqu'elles souhaitent évoluer la peur les prend aux tripes et elles se posent la question si elles vont pouvoir y arriver. Devant toutes ces des situations de détresse, on se retrouve confronté à nous-mêmes, nous redevenons l’enfant sans défense que nous avons été un jour. Face à l'épreuve, une même interrogation se pose, pas toujours consciente : qui pourrait encore vouloir de moi ? Qu'est-ce que je vaux maintenant ? Que vais-je devenir maintenant que j'ai renoncé à l'être avec lequel je pensais passer le reste de ma vie, qui suis-je vraiment?Personne n'aime montrer sa souffrance, être vu comme une victime, on a peur du jugement, de la honte, de ne pas réussir, on se dit mais comment les autres font ? Comment ils réussissent pourquoi eux et pas moi ?Nous allons à la rencontre de notre vulnérabilité, de notre sensibilité ou au contraire de nos potentiels, des forces insoupçonnées de vie, du pouvoir illimité qui est en nous. Vouloir absolument montrer que l'on est fort nous amène à la dépression car nous devons puiser de l'effort, de l'énergie en nous pour surmonter, montrer que l'on est fort, montrer que l'on a du courage hors accepter la souffrance ou l'épreuve passe par l'acceptation, c'est un vrai art de vivre. Oui un vrai art de vivre parce que nous avons tellement été habitués et conditionnés à ne se souvenir que des mauvaises expériences, de la honte ou tabou, du malheur, de la défaite, des échecs… Alors notre processus de pensée et souvent négatif et pour beaucoup c'est où le combat ou la fuite ! L'industrie du luxe, l'industrie du cinéma, l'industrie de la musique, nous projette dans un monde fait que d’illusion alors les valeurs, les vertus, la morale, le sens de l'équité… se perdent. Si je regarde un film et que l'on parle de la mort on peut y voir que pendant une heure c'est la plus grande catastrophe qui peut exister, si je vois qu'il y a un divorce ou que j'ai perdu mon travail ou que je suis licenciée alors le suicide est la meilleure stratégie, c'est la propagande de l'ignominie, de la défaite, de la détresse du malheur… Voilà pourquoi la souffrance est difficile à accepter et que c'est un art de vivre que de pouvoir la transformer, de pouvoir la vivre comme une épreuve dans la vie qui nous permet pourquoi pas nous analyser demander de l'aide aller voir un professionnel et ne plus accuser les autres, le destin, Dieu. Bien sûr que la foi est une des plus grande force cependant combien de personnes ont la foi et malgré tout souffrent et n’arrivent pas à surmonter les épreuves. Si j'ai perdu mon travail pourquoi pas m'offrir une reconversion, repenser son avenir car on a peut-être développé de nouvelles compétences de nouvelles aptitudes… après une séparation ou un divorce on se sent délaissé, trahi, et c'est vrai on se laisser aller, à se à se négliger, c'est le moment de se ressaisir et de renouer avec sa séduction, revoir sa personnalité, son attitude, ses posture... Pendant une maladie le corps est très affaibli la fatigue prend le dessus, le moral n'est pas au beau fixe et on ne prend plus du tout soin de soi, alors c'est le moment aussi de repenser à toutes ces choses que l'on a mis de côté qu'on a laissé parce que nous avons été happé par la vie c'est le moment de reconsidérer nos priorités nos objectifs et de vivre le moment présent. Alors c'est vrai que l'on peut guérir définitivement d'une maladie, en revanche, on enterre jamais un traumatisme ou le souvenir d'une épreuve majeur. Cela restera une cicatrice mais qui ne doit plus faire mal parce que chaque jour nous devons nous reconstruire et nous reconstruire passe par notre état d'esprit qui est la pensée positive. (À suivre)
Keltoum Berrami
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